Une nouvelle technologie belge dessale l’eau de mer tout en produisant de l’énergie

Saviez-vous que dans chaque litre d’eau présent sur terre, deux gouttes seulement sont potables ? L’immense majorité de l’eau est en effet soit gelée, soit trop salée pour être consommée. Avec une population mondiale qui ne cesse d’augmenter, l’hypothèse d’un manque d’eau potable est à prendre très au sérieux. C’est pourquoi l’ingénieure en biotechnologie gantoise Marjolein Vanoppen a développé une nouvelle technologie innovante visant à dessaler l’eau de mer.

La désalinisation de l’eau de mer n’est actuellement pas un processus facile : transformer 1 000 litres d’eau salée en eau potable nécessite aujourd’hui autant d’énergie que ce qu’un Belge moyen consomme chaque jour. Une nouvelle méthode innovante n’est donc pas un luxe superflu.

Membrane

La filtration du sel de l’eau de mer se fait en général par le biais d’une membrane – une paroi séparatrice – qui laisse passer l’eau mais qui retient le sel. Il faut toutefois de l’énergie pour faire passer l’eau à travers la membrane et la filtrer. Plus l’eau est salée, plus sa filtration nécessite de l’énergie.

Douce et salée

La méthode de l’Université de Gand utilise une nouvelle approche en ajoutant de l’eau douce à l’eau salée avant même l’étape de filtration. Lorsque l’eau douce et l’eau salée entrent en contact, le sel migre spontanément vers l’eau douce. Ce mouvement produit une énergie comparable au courant d’une chute d’eau. Outre la production d’énergie, l’avantage de cette technologie réside dans son aspect moins énergivore, étant donné que l’eau de mer combinée à de l’eau douce contient moins de sel.

Avenir

La technologie n’est pas encore prête à être développée à grande échelle, mais cette découverte va rendre, à terme, la production d’eau potable beaucoup plus durable et beaucoup moins chère. Et, qui sait, elle deviendra peut-être même une nouvelle source d’énergie verte !