L’Internet des objets, un saut dans l’inconnu ?

Baisser légèrement le chauffage depuis votre tablette, enregistrer votre programme TV préféré alors que vous êtes au café, lancer le percolateur grâce à votre smartphone… Aujourd’hui, tout est possible. En moyenne, 455 000 nouveaux appareils sont connectés à Internet toutes les heures.  

L’Internet des objets (IdO) désigne les objets du quotidien connectés à Internet et pouvant communiquer entre eux et avec les utilisateurs. Ce n’est plus de la science-fiction depuis bien longtemps déjà. Si vous deviez compter les objets « connectés » que vous croisez au cours de la journée, vous seriez sans doute étonné du nombre final.

L’IdO en est à ses balbutiements

Malgré sa forte présence et ses nombreuses possibilités, nous ne voyons encore que le sommet de l’iceberg, selon les experts.

Une enquête réalisée par mobilefuture.org a établi que d’ici 2022, une habitation de taille moyenne comptera près de 500 objets intelligents/connectés.

Pensez par exemple à la protection des maisons, aux produits épuisés dont la commande d’un nouvel exemplaire est automatiquement transmise au magasin… L’éventail des possibilités s’étend de l’absurde au génial. L’IdO peut également connaître de nombreuses applications dans le secteur professionnel : de la surveillance énergétique à la gestion des stocks, en passant par la planification efficace.

Des économies d’énergie

L’un des plus grands atouts de cette évolution est la possibilité de parvenir à une consommation énergétique plus économe. Une utilisation optimale du chauffage, des ampoules qui s’adaptent automatiquement à la quantité de lumière à l’intérieur de la maison, un éclairage public efficace… Pour les entreprises en particulier, la surveillance et l’adaptation de la consommation énergétique peuvent engendrer rapidement de belles économies. La collecte de toutes ces données peut en outre mener à de nouvelles innovations et de nouveaux procédés.

Le revers de la médaille

Toutes ces possibilités soulèvent tout de même quelques réserves. Il va par exemple falloir investir énormément dans les réseaux et la technologie mobile.

Il est en outre possible de réaliser des économies importantes, sans applications ni appareils connectés, en utilisant soi-même l’énergie de façon plus efficace et plus vigilante. De plus, tous ces nouveaux appareils renferment de multiples composants difficiles à recycler, et de nombreux appareils existants, qui fonctionnent encore très bien, devront être remplacés.

Reste également le problème de la confiance : êtes-vous vraiment rassuré lorsque vous fermez les portes du bureau via votre smartphone, ou préférez-vous plutôt tourner vous-même la clé dans la serrure ?